Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais vous l'avez sûrement rencontrée au cours de vos promenades.
La paleine est un graminé rustique et résistant. Elle borde souvent les chemins et jonche la lande des jeunes clairières (notamment en bord de Vonne). Elle apprécie un sol frais, riche en humus, non acide et une exposition en plein soleil. Elle s'épanouit par touffes d'une hauteur pouvant atteindre 1,60m.
En fait, son nom officiel est la Molinie bleue, ou Molinia caerulea de la famille des Poacées ; il serait apparemment dédié au botaniste chilien Molina... Quant à la couleur bleue, cela caractérise les reflets bleutés de ses feuilles.
Les molinies sauvages offrent la particularité d'être très souples et résistantes dans le temps, même une fois sèche. D'ailleurs, s'il vous reste de la paleine coupée depuis 2 à 3 ans, il vous suffit de l'humidifier pour qu'elle retrouve une souplesse suffisante pour l'utiliser.
La meilleure période pour la récolter est fin août - début septembre ; plus tard dans la saison, elle commence à jaunir, voire à se briser dès les premières gelées d'hiver. Ensuite, elle doit être entreposée dans un endroit sec, aéré et frais, à l'abri de la lumière afin de conserver sa couleur verte.
Au moment de l'utilisation (soit environ 3 mois après sa coupe), la paleine est encore verte et souple. Assemblée en faisceau d'une trentaine de brins, elle va pouvoir épouser les formes arrondies que vous façonnerez tour après tour...
Des variétés domestiquées existent et occupent nombre de massifs en donnant un aspect graphique particulièrement recherché.
» LVS2 - 08-2003 |